Blood : the last vampire

1970, Tokyo. Dans une rame de métro, une jeune fille assassine un homme d’un coup de katana. Lorsque la rame s’arrête à quai, la meurtrière est accueillie par des hommes mystérieux. Ils travaillent, tout comme Saya, la fille au sabre, pour une organisation secrète qui a pour vocation de tuer les démons. Sa prochaine mission : infiltrer une base américaine où des vampires auraient été vus...

L’adaptation en prise de vue "réelles" d’un manga (ou d’un anime) est un exercice qui semble difficile [1]. Il n’y a, pour s’en convaincre, qu’a voir le nombre d’adaptations faites à ce jour : peu resteront dans les mémoires. À titre d’exemple, on peut citer la triste adaptation de 20th Century boys dont la version papier était pourtant excellentissime ou la version américanisé de Dragon Ball de sinistre mémoire [2]. Blood : The last Vampire nous offre un exemple supplémentaire...

Je passerai sur l’intérêt hautement discutable de faire un remake d’un film dont le seul défaut était probablement son format trop court. Penchons nous donc plutôt sur le film en lui même qui commence plutôt bien. Il y a une ambiance sombre, la photo est belle, cool... Mais voilà, on l’a déjà vu dans l’original. Alors le film prend le parti de s’écarter de l’original. D’aller plus loin, de raconter toute l’histoire de Saya. Et là, c’est le drame. Difficile de faire plus déjà vu. Le méchant démon est très méchant -il tue des innocents (ouh c’est mal !) et la famille de Saya ("Big mistake" comme dirais un héros de film d’action connu). Rien de neuf sous le soleil. Mais bon, c’est un film d’action, alors on va se rabattre sur les scènes d’actions.

Et, là aussi, c’est le drame. pour peu que l’on soit vraiment amateur de de bagarres, on appréciera peut-être celles du film qui ne laisseront pourtant aucun souvenir la séance fini. Du moins si on accepte le danger que peut représenter pour une personne armée d’un sabre une créature numérique... On a, en effet, pas vu depuis longtemps des créatures aussi mal faites... Il en va de même pour le sang que l’on pourrait croire réalisé avec de la confiture propulsée avec un élastique...

En bref, le sage évitera ce film et lui préférera l’original, bien supérieur. Dans la même catégorie de démons chasseurs de démons, plus intéressant, on citera également Blade et surtout HellBoy...