Pirates des caraïbes II : Le secret du coffre maudit

Will Turner et Elizabeth Swann sont arrêtés le jour même de leur mariage pour avoir aidé le pirate Jack Sparrow à échapper à la potence. Pour regagner leur liberté, ils doivent récupérer le compas de Jack, mais ce dernier en a désespérément besoin afin de retrouver le cœur de Davy Jones et ainsi se soustraire à la dette qui le lie à ce dernier.

On va donc répondre tout de suite à la question que tout le monde se pose : non, il n’est pas meilleur que le premier. Pourquoi ? D’abord pour une raison toute simple. Il n’y a plus d’effet de surprise. Que peut on faire de plus après la superbe scène d’introduction de Jack Sparrow qui situait instantanément son personnage de pirate "looser". De plus, le film, dans sa première partie ne cesse de nous rappeler qu’il n’est qu’une suite. Bon nombre de gags ne semblent être là que pour nous dire "Hey ! vous vous rappelez quand on a fait ça dans le premier ? C’était drôle, non ?".

Ca me rappelle les marécage d’une mama Vaudou dans un jeu Lucasarts, ça...

Mais cela n’est pas gênant, au vu du plaisir de retrouver cette galerie de personnages attachants (Enfin, surtout les pirates...). Le problème est ailleurs. Alfred Hitchcock disait qu’un film était réussi si son méchant l’était. Nous voilà devant un exemple typique...Alors que le premier film l’avait bien compris et nous avait livré un méchant mémorable à travers Barbossa, le Davy Jones de cet épisode manque cruellement d’intérêt . Il semble juste creux, banal. Là où Barbossa avait une motivation parfaitement compréhensible (lever la malédiction pour pouvoir, enfin, manger UNE POMME ! ) Davy Jones n’a, pour lui, que des buts incroyablement décevants (récupérer l’âme de Jack Sparrow, parce que, après tout, un marché est un marché et qu’on ne rigole pas avec ses choses là, non mais c’est vrai, quoi, des fois, sans blague et survivre)

On notera, quand même, de nombreux moments forts ( le duel à 3, l’attaque du Kraken), le plaisir de retrouver des personnages que l’on aime (Jack, Pintel et Ragetti, enfin tous les pirates quoi), un humour omniprésent, une histoire qui s’éloigne enfin un peu de Monkey Island (je maintiens que Jack Sparrow + Will Turner = Guybrush Threepwood, Barbossa = Lechuck, Elizabeth Swann = Elaine) qui rendent le tout plus que très fréquentable.