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Inglorious basterds

Film bon-vivant

mercredi 26 août 2009

Attendu comme le messie par certains, les films de Tarantino ne m’ont jamais vraiment passionné. De Pulp Fiction à Kill Bill ne trouvait grâce à mes yeux que Reservoir Dogs. Jusqu’à aujourd’hui.

1941, une petite ferme française. Le colonel Hans Landa, surnommé le "chasseur de juifs", massacre une famille. Seule Shosanna en réchappera.
Trois ans plus tard, le lieutenant Aldo Raine est parachuté derrière les lignes ennemis avec une mission bien simple : tuer le plus de nazis possible. La première du film "La fierté de la nation" semble être une occasion idéale de tuer du nazis. Mais ils ignorent que le cinéma choisi est celui de Shosanna, bien décidé à se venger...

"Once upon a time, in a nazi occupied France..." C’est par ces mots que commence le nouveau film de Tarantino. Par les même mots qui commencent les contes de fées. Le message est clair : il ne s’agit pas ici de réalité historique, ni même de crédibilité historique. On est dans une histoire, tout est permis, ainsi que le démontrera la fin... De la même façon, la première scène est tout à fait représentative de se que sera le reste du film : un mélange de violence (normal, on est chez Tarantino), de torture psychologique érudite et de bouffe.

Érudite grâce au personnage de Hans Landa, polyglotte raffiné, amateur de Strüdel (ça, c’est pour la partie bouffe) qui n’hésite pas à passer d’une langue à l’autre pour mieux tromper ses ennemis. Concernant le chapitre de la bouffe, il est amusant de constater comme toutes les séquences dramatiques, tous les moments de tension se passent autour d’un verre ou de nourriture - voir l’entretien Hans Landa/Shosanna, scène impressionnante de tension (va t’elle être découverte ?) qui rend un succulent strudel et sa crème simplement répugnant. Si l’histoire avance, vous pouvez être sûr que les personnages sont à table.

Si l’idée de voir, pendant deux heures trente, un groupe de militaires américains tuer du nazi ne m’emballait pas plus que ça, force de constater que le traitement, avec la mise en place de la mission "Kino" rend le film bien plus intéressant. De la croisade du lieutenant Aldo Raine, nous ne verrons que peu de choses finalement. Et c’est tant mieux.

Car ce qu’aime Tarantino, c’est le cinéma. Normal donc "l’opération Kino" soit le centre de son film. On retrouve donc le goût des hommages de Tarantino. Hommage aux western pour la réalisation, au cinéma d’une manière générale sur tout le film (on croise de nombreuses personnalités du cinéma).

Certes, on pourra regretter que le film manque de profondeur, d’un message...Mais, après tout, on est devant un film de Tarantino, cinéphile déjanté. Il ne cherche à apporter que le bonheur immédiat et jouissif au spectateur. Mission accompli sur ce Inglorious Basterds.

Inglorious basterds - bande annonce vost
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