Pirates

Un radeau perdu au milieu de l’océan, sous un soleil de plomb. À son bord, deux hommes : le capitaine Red et La Grenouille, moussaillon français. Alors que tout espoir semble perdu, une voile apparait à l’horizon : il s’agit du Neptune, un galion espagnol. Recueilli à bord, mis aux fers, le pirate et son matelot y découvrent bientôt un trône en or pur et Maria-Dolorès, une noble espagnole. Pour s’emparer du trône, Red est prêt à tout. Pour les beaux yeux de Maria-Dolorès, La Grenouille est prête à tout.

Roman Polanski avait, avec Le Bal des vampires [1], récupéré la quintessence du film de vampire pour un traitement humoristique. C’est visiblement avec la même idée qu’il a abordé Pirates. On retrouve ainsi au long du film tout ce qui fait le mythe du pirate : galion espagnol, or aztèque, mutinerie, évasion... Un vrai plaisir, même si le côté comédie est, peut-être moins présent que dans le Bal...

Le film est appuyé par un casting parfait - Walter Mathau campe un Capitaine Red inoubliable qui n’a pas à rougir devant ses successeurs Jack Sparrow ou Barbossa - et une technique irréprochable - à l’exception de certains effets animaliers (un requin et un serpent en plastique). Le Neptune, construit à grand frais spécialement pour le tournage est tout simplement magnifique, de même que les costumes. Bref, le spectacle est là, même si les combats manquent un peu de vigueur...

Bien sûr, on a vu, depuis, des films plus fous dans le même genre (Pirates des Caraïbes, L’Île aux pirates), mais il serait stupide de bouder son plaisir devant ce film qui offre un bon compromis entre réalisme et divertissement.