Arkhama.free.fr
Port > Critiques de livres > Louves de mer

Louves de mer

D’or, de rêves et de sang. Et de sexe.

mercredi 30 septembre 2009

Basé sur la vie des deux plus célèbres pirates femmes des Carïbes : Ann Bonny et Mary Read. De leur naissance au procès qui mit fin à leur aventures avec Jack Rackham en 1720. Une histoire pleine de sang, d’or, d’aventures, de rêves et de passion.

Ann est née dans une riche famille. Lorqu’elle tue la servante de la famille, à treize ans, elle est obligée de fuir sur les routes, vendant son corps pour survivre. Elle rencontrera le pirate James Bonny qui l’épousera, puis Calicot Jack qui l’aimera.
Mary Read a passé son enfance à se faire passer pour son frère, a vivre comme un garçon. C’est naturellement qu’elle s’engage dans l’armée, pour faire la guerre. Son chemin croisera celui de d’Ann Bonny et de Jack Rackham.

Ce premier contact avec la romancière et poète cubaine est mitigé. Certes, il faut reconnaître que se baser sur la vie de personnages connus - Mary Read et Ann Bonny sont les deux plus célèbres femmes pirates -, c’est que le suspense est plutôt pauvre... Il reste donc l’étude des personnages, de l’époque. Et sur, ce point là, le livre est une réussite, nous présentant deux personnages principaux intéressants, complexes, avec parfois des envolés mystiques (les visions qu’Ann peut avoir de Jeanne de Belleville) et nous entraînant de l’Europe en guerre au Nouveau Monde et, plus particulièrement à Cuba . L’auteur en profite même pour passer quelques remarques dont on ne peut s’empêcher de penser qu’elles visent le Cuba d’aujourd’hui [1]...

Un autre des éléments importants de ce livre est le sexe, véritablement omniprésent. On le retrouve dans les relations de Mary et d’Ann -évidemment- mais aussi tout au long du livre en arrière plan. Ainsi, une anse étroite est décrite étant d’une "virginale étroitesse"... L’ensemble donne un côté racoleur au texte qui fait alors plus penser à un roman Harlequin...

Du côté des regrets également, le fait que l’auteur semble incapable de choisir un nom pour ses personnages. Si il est avéré que Jack Rackham était également appelé Calicot Jack, il est normal de passer de l’un à l’autre nom. Le lecteur est assez grand pour suivre. Là où cela devient plus gênant, c’est lorsque l’auteur, sachant que ses deux héroïnes, déguisées en garçon, vivent avec un nom d’emprunt, ne peut s’empêcher de nommer ses personnages par leur deux noms : "La bataille va être rude murmura Bonn, autrement dit Ann"... Un peu lourd...

Le bilan est donc mitigé, le roman souffrant, à mon sens de pas mal de défauts qui nuisent au plaisr. De plus, sans vouloir attendre l’exactitude des termes d’un roman de Patrick O’Brian [2], un juste milieu aurait été le bien venu...


Notes

[1] L’auteur, d’origine cubaine, y est interdite de séjour.

[2] Auteur des aventures de Jack Aubrey, adapté au cinéma par Peter Weir sous le titre Master and Commander.

Partager sur Facebook Delicious Digg! submit to reddit

Salle des cartes | Cabine du capitaine | Site armé par  SPIP | © Arkhama.free.fr