Arkhama.free.fr
Port > critiques ciné > L’affaire Farewell

L’affaire Farewell

James Bond français

mardi 6 octobre 2009

Après Joyeux Noël, Christian Carion retrouve l’Histoire et Guillaume Canet pour un film d’espionnage. Oubliez les James Bond et autres Jason Bourne. Ici, c’est du vrai espionnage, garanti sans explosion mais avec de beaux moments de tensions...

1981. Pierre Froment, jeune ingénieur chez Thomson en poste à Moscou découvre Sergueï Grigoriev à l’arrière de sa voiture. Se dernier, colonel en poste au KGB, déterminé à faire tombé un système auquel il ne croit plus, lui confie des documents à faire passer aux services de renseignements français. Devant l’importance de ceux-ci, l’état français décide de partager les informations avec les américains et de demande à Pierre Froment de rester en contact avec sa source, désormais désignée par le nom de code "Farewell".

Un anti-James Bond. Voilà comment le réalisateur Christian Carion définit son dernier film. Et avec raison. Ici, pas de courses-poursuites endiablés ni d’explosions. Pas de bagarres ni de fusillades. Juste des hommes et la peur. Peur car chacun sait bien ce qu’il risque. Pour Grigoriev se sera une exécution, une balle dans la tête. Pour Froment, citoyen français, se sera un malencontreux accident de la route impliquant un camion. Pourtant malgré le danger, les deux prennent le risque, Froment met sa famille en danger...

JPEG - 33.5 ko
Le croirez vous, mais ces deux hommes sont de dangeureux espions

Inspiré d’une affaire d’espionnage réelle, le film se concentre surtout sur son atmosphère, tendue, teintée de paranoïa (est-ce moi que ces policiers suivent ? Ma femme de ménage travaille-t’elle comme informatrice ?), et sur ses personnages. À ce propos, on ne peut que noter l’excellence des acteurs, et notamment d’Emir Kusturica.

JPEG - 31.9 ko
Soirée DVD à la maison blanche

L’Affaire Farewell nous montre la vrai vie des "agents secrets", dans toute sa banalité. Une rencontre à l’arrière d’une voiture ou dans un métro et hop ! on retourne à sa famille, tenter de communiquer avec son fils adolescent. Pendant ce temps, les services américains planifient dans l’ombre, n’hésitant pas à sacrifier froidement pour protéger leurs intérêts, pour couvrir leurs arrières. On notera d’ailleurs les moqueries vis-à-vis de Raegan, constamment représenté en train de regarder l’une des scènes de ses films...

L’Affaire Farewell : bande annonce
Partager sur Facebook Delicious Digg! submit to reddit

Salle des cartes | Cabine du capitaine | Site armé par  SPIP | © Arkhama.free.fr