Arkhama.free.fr
Port > critiques ciné > Pink Floyd : The wall

Pink Floyd : The wall

Film gai et positif

mercredi 21 octobre 2009

Pink Floyd : The Wall faisait, à l’origine, parti d’un projet du groupe de rock comportant trois volet. Un album - sorti en 1979-, un série de concerts titanesque où un mur serait, littéralement, dressé entre le groupe et le public et enfin, un film, sorti sur les écrans en 1982.

Enfermé dans sa chambre d’hôtel, attendant son prochain concert, le chanteur Pink remonte le temps. Du décès de son père lors de la seconde guerre mondiale à sa mère trop exclusive en passant par sa femme infidèle, tout les proches du chanteur se succèdent et forment, petit à petit, les briques d’un mur séparant l’artiste du monde extérieur.

À la base de cette histoire, il y a un incident : lors d’un concert, le chanteur et bassiste du groupe, agacé par le comportement des fans, plus occupé à hurler et siffler qu’à écouter la musique,crache sur un membre du public particulièrement virulent. De là, il tirera le sentiment qu’un mur invisible c’est dressé entre le groupe et son public, métaphore qu’il décide alors de rendre tangible.

Nous suivrons donc, tout au long du film, l’histoire de Pink, chanteur rock a succès, en tournée, se réfugiant derrière un mur destiné à le protéger des autres - son professeur d’école qui maltraitait les élèves, sa mère ultra possessive...- mais qui, finalement deviendra une prison pour le chanteur. Inutile de dire que cette prise de conscience ne se fait pas sans mal... Le film est sombre, très sombre...

JPEG - 10 ko
Notre valeureux et riant héros

Le film propose en effet bon nombre de visions allant du désespérant au franchement dérangeant. La palme revenant, en général, aux séquences animés ( associés aux délires de Pink ) qui prouvent au plus obtus des spectateurs que décidément, non, l’animation, ça ne sert pas qu’à faire parler des souris , lapins ou autres dinosaures mignonnets. Bon nombre de ses séquences oscillent entre violence pure et explicite et métaphore particulièrement marquante comme celle montrant les effets du Blitz en Angleterre, ou bien le procès final.

Impossible également de passer sous silence la somptueuse musique de Pink Floyd. Le film reprend lesmusiques de l’album original. Toutes ? Non. On notera par exemple l’absence de Hey You alors que de nouvelles font leur apparition comme When the tigers broke free ou What shall we do ? ou que d’autres sont entièrement revisité, tels Empty Spaces ou Outside the wall. Inutile de dire que rien que l’écoute de ces chansons justifient à elles seules la vision du film...

JPEG - 12.3 ko
La femme de Pink est caché dans cette image. Sauras-tu la trouver ?

Un film qui, pourtant n’est pas exempt de défauts, loin de là... On ne pourra, par exemple, que regretter le côté clip de l’ensemble, les chansons s’enchainant, assurant la narration de l’histoire (aucune parole ne sera prononcé en dehors de celles des chansons, ou du moins, ne fera pas avancer l’action...). On pourra également regretter le côté abscons de la narration : difficile de comprendre le sens de cet OVNI sans aller fouiner deci delà... Gênant, particulièrement dans la dernière partie où l’anti-héros s’imagine en leader d’un groupuscule néo-fasciste, prônant haine, racisme et autres joyeusetés, aveuglément suivi par des fans décérébrés...

JPEG - 100.8 ko
Bienvenue à l’école

Pink Floyd : The Wall constitue donc un véritable OVNI cinématographique, de part sa forme (mélange d’animation et de prise de vue réelle) et par son fond, le film regorge de trouvailles (les masques uniformisant les élèves). Absolument indispensable pour tout fans de Pink Floyd, la vision du film est une expérience qu’il faut tenter une fois dans sa vie. On aime ou on déteste, mais le film ne peut laisser indifférent et bon nombre de séquence resteront dans la mémoire collective (la marche des marteaux, la révolte des écoliers sur Another brick in the wall ou encore la séquence des fleurs).... Pour finir, j’ajouterai que, si le film est indubitablement daté des années 80, il a cependant bien mieux vieilli que certains essais dans un domaine équivalent d’autres groupes, notamment du Tommy des Who.

Enfin, un site proposant une analyse chanson par chanson de l’album/film en anglais : The Wall analysis

Pink Floyd : the wall - bande annonce
Partager sur Facebook Delicious Digg! submit to reddit

Salle des cartes | Cabine du capitaine | Site armé par  SPIP | © Arkhama.free.fr