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Sherlock Holmes et le fantôme de l’opéra

lundi 15 mars 2010

Après la rencontre avec le père de la psychanalyse, Nicholas Meyer nous offre donc une autre rencontre étonnante : Holmes et le fantôme de l’opéra. Le match entre les deux géants de la litérature - l’un créé par Conan Doyle, l’autre par Gaston Leroux (le créateur du personnage de Rouletabille) - promet d’être passionnant...

Alors que le monde entier croit à la mort de Sherlock Holmes survenue lors de sa lutte contre le professeur Moriarty aux chutes de Reichenbach, celui-ci parcourt en réalité l’Europe, essayant de laisser derrière lui son passé de détective. Il s’installe donc à Paris, sous le nom d’Henrik Sigerson, où il trouve un poste de violoniste à l’opéra. Très vite, Holmes découvre l’étrange ambiance qui règne dans ce lieu : un fantôme hanterait les couloirs de l’opéra...

Le "grand Hiatus" : une période de trois ans (comprise entre 1891 et 1894) où Sherlock Holmes disparaît après sa mort présumée dans les chutes de Reichenbach. Nul ne sait ce qui a pu se passer durant ces trois années laissées en blanc par Conan Doyle. Autant dire une véritable aubaine pour les auteurs amateurs du célèbre détective. C’est le cas de Nicholas Meyer pour qui la mort de Holmes n’était qu’une façade destinée à cacher au public sa thérapie avec Sigmund Freud [1] et le début d’une longue retraite.

Le roman essaye donc, autant que possible, de respecter les deux œuvres originales -ce qui relativement facile pour la partie Holmesienne puisqu’on ne sait rien de cette période...-. Cela se traduit, bien sûr, par la présence de personnages originaux -Christine Daaé et le vicomte de Chagny - ou par des clins d’œils plus ou moins inspirés - Gaston Leroux en chef d’orchestre (!)- et, surtout, par une fidélité aux évènements décrits dans le roman de Leroux (le machiniste pendu, la chute du lustre...).

On appréciera particulièrement le ton léger de ce roman avant tout récréatif. Il ne s’agit d’un jeu et, en tant que tel, le résultat est une réussite.

Résumé de l’éditeur

1891. Alors que toute l’Angleterre le croit mort et enterré, Sherlock Holmes, fin mélomane, vivote à Paris en donnant des cours de musique sous un nom d’emprunt. Apprenant que le prestigieux orchestre de l’Opéra recrute un violoniste, il parvient à se faire engager. Mais, très vite, il découvre que le Palais Garnier est le théâtre d’événements étranges. Le fantôme de l’Opéra existerait-il ? A défaut, comment expliquer les accidents qui y surviennent ? Et les voix que chacun dit entendre résonner dans le labyrinthique édifice ? Chargé de protéger une jeune soprano, le célèbre détective va se lancer dans une chasse à l’homme à travers le Paris nocturne et souterrain. Une course contre la montre... et la police française.


Notes

[1] Évènements racontés dans le roman La Solution à sept pour cent, ou dans le film Sherlock Holmes attaque l’Orient Express.

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