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Prince of Persia

jeudi 3 juin 2010

Après Pirates des Caraïbes (et en attendant le numéro 4), Jerry Bruckheimer espère lancer une nouvelle série de films autant à grand spectacle qu’à succès. Son choix s’est donc porter sur l’adaptation de Prince of Persia, une série de jeux vidéo dont le premier épisode est sorti en 1989, et plus particulièrement sur les jeux constituant la trilogie des sables du temps. Un moyen de brisé la malédiction des adaptations de jeux vidéo ratée ?

Dastan est un enfant des rues recueilli par le roi Sharaman. Devenu prince de Perse, il participe avec ses frères et son oncle au l’attaque de la ville sainte d’Alamut où il entre en possession d’un mystérieuse dague. Après la victoire, le roi est assassiné et Dastan désigné coupable. Il doit alors fuir avec Tamina, la princesse d’Alamut.

"Par les producteurs de Pirates des Caraïbes" proclame fièrement l’affiche. Alors, du coup, on est en droit a attendre du lourd. Et on en a. Décor somptueux, effets spéciaux impressionnants, casting de premier choix... alors pourquoi cette déception ?

Adapté du jeu vidéo du même nom -le créateur du jeu original a même participé au scénario ! - le film a de quoi tenir le lot de promesses des films d’aventures. S’inspirant uniquement de l’univers du jeu sans en reprendre le scénario de base, il laisse de côté bon nombre d’éléments que tout bon gamer aurait aimé voir : les soldats de sables, bien sûr, mais également - et surtout- le Dahaka. Espérons malgré tout les voir dans la suite, ainsi que la version corrompue du prince [1]. Première déception.

Vient la deuxième, donc. Et celle-ci concerne le jeu des acteurs. Globalement, en voyant ce film, si vous êtes un minimum moqueur, vous risquez d’avoir l’impression que le casting c’est passé ainsi :"Tu peux nous faire la surprise en ouvrant de grands yeux ? OK, t’es pris.". Ajouter à cela une magnifique scène de doute existentialiste - du style je regarde les options tour à tour pendant 20 secondes avant de trancher pour une troisième - et vous aurez compris que sans être catastrophique, on ne touche pas non plus au sommet de l’art du jeu.

De plus, je n’ai, je dois bien l’avouer, pas vraiment accroché au personnage. d’abord parce qu’il est peut-être difficile de croire à la raison qui a poussé le roi a adopter Dastan. Ensuite, il manque quelque chose à ses personnages pour vraiment avoir envie de les suivre dans leur aventures...

En conclusion, Prince of Persia n’est pas nécessairement un mauvais film. Il comporte bon nombre de scène plaisantes, de l’action, de l’humour... Mais je n’ai pas accroché. Je vais retourner voir les Pirates de Caraïbes, moi...


Notes

[1] Pour ceux qui n’ont jamais joué au jeu de la série des sables du temps, c’est normal si vous ne comprenez rien... Je m’en excuse...

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