Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal

Indy, Marion et Mutt dans leurs œuvres...

1957 : au coeur d’un désert américain, Indiana Jones est forcé par des agents soviétiques de pénétrer dans un entrepôt militaire afin de récupérer pour eux une mystérieuse momie... Il arrivera à s’échapper de justesse avant de partir, aidé par un jeune motard, Mutt, sur les traces des crânes de cristal et de la cité d’Akator...

Si La Dernière Croisade nous présentait la naissance d’un mythe – comment Henry Jones Jr. gagne chapeau, fouet, cicatrice au menton et même son nom – la séquence d’introduction du nouvelle opus prépare ce que sera le film. Une déconstruction du mythe. L’image finale de la séquence est particulièrement éloquente : on y voit Indy sur fond d’explosion atomique... L’ ère des mythes est révolu. Nous sommes dans le siècle de la science où les éléments fantastiques n’ont plus leur place. Exit donc le Graal, l’arche perdu ou les pierres de Sankara et place à la science-fiction. Georges Lucas avait prévenu : les fans vont détester cet épisode comme ceux de Star Wars ont détesté l’épisode I... Et de fait, le virage science-fiction est pour le moins curieux. A tel point qu’on ne sent plus dans un Indiana Jones...

L’équipe

Cate Blanchett, Harrison Ford et Steven Spielberg

On peut regretter aussi des clins d’œil aux fans un peu trop appuyés. Cela va de l’inutile (Oh, regardez ! L’arche d’Alliance !) au franchement lourd ( Snif, une pensée pour papa et Marcus qui sont décédés...). En fait seul le clin d’oeil à Marcus Brody via une statue malmenée est supportable... Pour ce qui est des scènes d’action, encore une fois, c’est la déception. Entre un Shia Leboeuf qui fait le Tarzan d’images de synthèses et des fourmis tout aussi CGI, il n’y a pas grand chose a se mettre sous la dent, à part un combat dans une chambre de test de réacteur et une poursuite en voiture en pleine jungle. Mais, sans être pour le moins mauvaise, cette dernière scène est loin de valoir une poursuite entre un cheval et char ou une fuite en wagonnet à travers des mines...

On appréciera quand même quelques clins d’oeil agréables. Notamment les références aux 50’s avec, par exemple, LA scène de bagarre dans un bar entre les motards et les étudiants, grand classique du cinéma...

En conclusion, ce film, agréable divertissement, souffre de la comparaison avec les précédents opus de la série. Il parvient néanmoins, sans aucune difficulté, à écrasé les sous-marques, comme les insipides Benjamin Gates... Sur ce, je vous laisse. Je retourne jouer à Lego Indiana Jones, moi....