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Speed Racer

F-Zéro : le film

mardi 24 juin 2008

Cinq ans après le dernier volet de la trilogie Matrix, les frère Wachowski dévoilent au monde ébahi leur nouveau bébé : Speed Racer. Bon, maintenant, quand je dis « monde ébahi », je dis pas que c’est positif...

Dans la famille Racer, la course est une religion. Le père construit des voitures, et le fils, Rex les conduit alors que son frère Speed rêve de l’imiter. Mais Rex Racer quitte l’écurie familiale pour un gros sponsor, provoquant la colère paternelle, avant de mourir dans un accident... Quelques années plus tard Speed est devenu un pilote chevronné, à tel point que le président de Royalton vient lui proposé un contrat de sponsoring... Speed découvre que le monde de la course automobile n’est peut-être pas celui qu’il croit.

Il faut reconnaître quelque chose au frère Wachowski : ils prennent des risques... Leur cinéma est tout sauf académique, comme on a pu s’en rendre compte depuis Matrix. Si ce dernier avait fait rentrer le cinéma dans l’air du numérique (aussi bien du point de vue visuel que scénaristique), Speed Racer ressemble à un gigantesque terrain de jeux où les deux frères tentent leurs expériences en matière de réalisation. Si les derniers films a avoir essayé de faire évoluer la manière de filmer ne s’étaient révélés guère probant – 300 et Sin City correspondait plus à un simple copié-coller des comics dont ils étaient tirés -, nous sommes ici devant un film qui ose. Bien sûr, on accroche pas forcément à toutes les expérimentations (comme les visages qui défilent le long de l’écran pendant une conversation) alors que d’autres fonctionnent plutôt bien (les rêveries des enfants, lorqu’ils s’imaginent pilotes de course et vainqueurs de grands prix ou ninjas). Les courses en elles-même sont impressionnantes, avec leur tracé digne des meilleurs jeux vidéos, avec force looping, tonneaux ou sauts. Malheureusement, la lisibilité de ses scènes est quasiment inexistantes. Si un Bourne supremacy compensait son manque de lisibilité par un plus grande immersion du spectateur dans les poursuites, ce n’est malheureusement pas le cas ici. On peut regretter également l’esthétique choisi, monstrueusement kitsch, avec ses couleurs vives et flashy...
Dans le chapitre des regrets, on ne peut que mentionner le rôle du petit frère, toujours accompagné de son singe qui gagne la palme de personnages les plus énervants haut la main. Ils représentent un peu les Jar Jar Binks de ce film. Non pas que les autres personnages soient d’une richesse à tomber par terre – à l’image du scénario d’ailleurs-, mais le couple/élément comique est plus insupportable qu’amusant. Speed racer constitue donc un film qui inspirera probablement pas mal de réalisateur par ces nombreuses idées, mais qui n’inspirera surement pas le spectateur lambda. A voir, à la rigueur, si vous avez une carte illimité...

Speed Racer Trailer (vf)
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