Hellboy II : Les légions d’or maudites

Le prince elfique Nuada brise l’antique trêve entre son peuple et les humains. Sa cible : l’un des trois morceaux de la couronne qui lui permettrait de contrôler les mythiques légions d’or, guerriers mécaniques forgés par les gobelins lors de la guerre avec les hommes. Le prince planifie d’utiliser cette arme pour reprendre la lutte contre les humains et regagner les territoires que son peuple a perdu.

Guillermo Del Toro est un bon réal. Il l’a déjà prouvé avec ses autres films (Blade II, Hellboy). Mais il possède surtout son propre univers, à l’image d’un Tim Burton, un univers riche en créatures fantastiques (Le labyrinthe de Pan, L’échine du diable...), un univers s’accordant parfaitement à celui de Hellboy, sans pour autant se contenter d’en faire un bête « copier-coller » comme on a pu le voir sur 300 ou Sin City. Ainsi, chaque plan et de nombreuses créatures portent la patte Del Toro, notamment la Mort ou la vision des elfes, mélange entre la beauté que décrit Tolkien et une certaine décadence. Mais que les fans de Mignola se rassure, on retrouve des monstres purement « Mignolien » comme l’élémental.

Si on peut regretter la légèreté du scénario – mais après tout, Hellboy peut se résumé comme un démon qui tape les monstres...- la suite permet de corriger quelques défaut du premier volet. Exit donc le personnage ultra-lisse de l’agent Myers, dont la seule raison d’être était de nous faire découvrir ce monde étrange. L’équipe du B.P.R.D. ne se compose désormais que de « monstres » : Hellboy, Abraham Sapiens, Johann Krauss et Liz Sherman. Pourtant, les monstres ne sont pas là où les attends. A l’image d’un Freaks, les vrais monstres, ce sont les gens « normaux », détestant ces créatures qui font pourtant tout leur possible pour les protéger. Et c’est peut-être là le problème de ce Hellboy II. En effet, si Nuada pousse Hellboy à se questionner sur le camp auquel il appartient réellement, ces interrogations ne se traduisent que par une hésitation ou deux à des moments clefs... On retrouve également un humour omniprésent – Ah ! La scène de biture entre Abe et Hellboy !- et les obligatoires punchlines du héros principal.

On s’interroge par contre toujours sur le raison qui a poussé les distributeurs français à rajouté ce « maudites » fort disgracieux dans le titre – l’original étant juste Hellboy II : The Golden Army... En tout cas, on attends avec impatience son Bilbo !