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L’amulette de Samarcande

La trilogie de Bartiméus

jeudi 11 décembre 2008

Harry Potter a du souci à se faire. Dans le petit monde des magiciens anglais contemporains (ce qui exclu les pourtant excellents Jonathan Strange et Mr Norrel ), il n’est plus tout seul. Et le nouveau venu est impressionnant : à l’âge où le héros de J. K. Rowling apprenait à peine son statut de sorcier, Nathaniel, lui, invoquait déjà son premier démon - pardon, djinn. Le talent messieurs, dames... Le talent.

Lorsqu’il est invoqué, en plein cœur du Londres du XXIeme siècle, Bartiméus, honorable djinn de 5000 ans, ne s’attend pas à se qu’il va découvrir. Car le magicien qui l’a invoqué, lui, le djinn de quatorzième niveau -excusez du peu- , n’est qu’un enfant de douze ans. Ce magicien en herbe, Nathaniel, le charge de voler pour lui une amulette chez un puissant sorcier, Simon Lovelace, afin de se venger d’un affront personnel. Mais tout deux ignorent que cette amulette, l’amulette de Samarcande, est vitale pour Lovelace.

Difficile, en commençant à parler de ce livre de ne pas penser au magicien à la cicatrice. Les deux protagonistes sont des enfants lorsque débute l’histoire qui se déroule, dans les deux cas en Angleterre, de nos jours. C’est pourtant les seuls points communs entre les deux univers. Alors que les sorciers d’Harry Potter dispose d’un sort pour tout et pour rien, les magiciens de ce roman ne sont capables que d’invoquer des esprits, plus ou moins puissants, qui réalisent les sorts pour eux. De même, alors que les sorciers de J.K. Rowling vivent cachés des humains normaux, les magiciens de Jonathan Stroud -l’auteur du présent volume- ont mis en place une dictature où les non-initiés sont réduits en esclavage.

Un monde assez sombre, donc, où les magiciens vivent dans une paranoïa constante et où le poste de premier ministre est obtenue soit par succession de maître à disciple, soit par le meurtre. Une technique d’avancement qui n’est pas sans rappeler celle utilisé par les mages de l’Université de l’Invisible, sur le Disque Monde... Les héros sont donc, eux aussi, plus sombres, moins manichéens, tout comme les personnages du cycle de La Croisée des Mondes. Ainsi, le héros, Nathaniel, n’a pas pour ambition de sauver le monde mais de se venger d’un affront. Son ennemi, Simon Lovelace, n’est finalement pas plus malfaisant que les autres magiciens. Quant au héros principal, Bartiméus, il s’agit d’un djinn, obligé d’agir contre sa volonté, adepte du sarcasme et faisant écho au souhait de tout djinn : trouver un moyen de se venger du magicien qui l’a invoqué.

Le roman reste, malgré tout, tout public et l’on retrouve avec joie les parties où Bartiméus tient le rôle de narrateur avec humour. Le livre se partage en effet deux style de narration, selon le personnage suivi : focalisation externe pour Nathaniel et interne pour Bartiméus. Ce dernier permet également d’enrichir l’univers de l’auteur en faisant largement appel aux notes de bas de pages pour développer ses impressions ou son vécu.

Résumé de l’editeur :

Londres, XXIe siècle. La ville est envahie de magiciens qui font appel à des génies pour exaucer leurs désirs. Lorsque le célèbre djinn Bartiméus est appelé par une puissante invocation, il n’en croit pas ses yeux : l’apprenti magicien Nathaniel est bien trop jeune pour solliciter l’aide d’un génie aussi brillant que lui ! De plus, cet adolescent surdoué lui ordonne d’aller voler l’Amulette de Samarcande chez le puissant Simon Lovelace. Autant dire qu’il s’agit d’une mission suicide. Mais Bartiméus n’a pas le choix : il doit obéir. Le djinn et le magicien se trouvent alors embarqués dans une périlleuse aventure.

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