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La cité de l’ombre

mercredi 7 janvier 2009

Afin de sauvegarder l’espèce humaine, un groupe de savants décide d’enfermer une communauté dans une ville souterraine. Celle-ci n’a jamais connu la lumière du jour et ne la connaîtra jamais pour les deux cents années à venir. Ce délai écoulé, une boîte, remise au maire de la ville, s’ouvrira donnant aux habitants les indications pour remonter à la surface. Mais la boîte est perdue... Aussi, lorsque les deux cents ans se sont écoulés, que le générateur nécessaire à la survie tombe en ruine et que les rations de nourriture commencent à s’épuiser dangereusement, la population de la cité de l’ombre semble condamnée. Jusqu’à ce que Lina, descendante du septième maire découvre une mystérieuse boîte portant un compteur indiquant une suite de zéro...

Destiné à un jeune public d’une dizaine d’année et basé sur le roman du même nom de Jeanne DuPrau, La cité de l’ombre n’est cependant pas dépourvu de qualités. De défauts aussi. Ainsi, nous allons donc suivre pendant une heure et demie des personnages peu développés, archétypes des héros de ce genre de films : beaux, débrouillards et idéalistes. Pourtant, cela marche. On suit vraiment les aventures des deux héros avec intérêt et plusieurs scènes fonctionnent même plutôt bien. Probablement grâce à Gil Kenan, déjà réalisateur du sympathique Monster House, qui rend parfaitement l’ambiance de cette cité qui tombe peu à peu en ruine.

De l’étroitesse des galeries et de leurs tuyaux colmatés à la va-vite au générateur tombant littéralement en pièces, des rues éclairées par des milliers d’ampoules, plongées subitement dans l’obscurité des coupures d’électricité, aux réserves de nourriture, vides, la vraie star du film, c’est elle, la ville, malgré la présence de stars comme Bill Murray ou Tim Robbins. De l’argent a été dépensé dans les décors pour recréer la cité, et ça se voit. De tous les décors transpire le désespoir et celui-ci se propage à l’image via les situations qui nous sont présentés. Les habitants sont condamnés à brève échéance, et en ont pleinement conscience, s’ils ne sont pas plongés dans une vaine adoration des mystérieux Bâtisseurs.

On regrettera par ailleurs une fin décevante, car facile. Toutefois, celle-ci est annonciatrice d’une possibilité de suite (un autre roman ayant été édité en France, deux aux États-unis) malheureusement peu probable au cinéma, étant donné l’absence de succès de ce film sur le territoire américain...

Et hop, un trailer tout pourri...

La cité de l’ombre - Bande annonce
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