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Humeur Télérama

Les réalisateur aussi ont une âme

lundi 26 janvier 2009

Je voudrais réagir ici à un billet d’humeur que j’ai pu lire dans Télérama (celui où la couverture montre un homme, que nous nommerons Nicolas S. , le visage caché par un logo "l’abus de sécurité nuit gravement à la liberté"). Le critique (puisqu’il s’agissait d’un article sur le cinéma) faisait part de son mécontentement de n’avoir pas été invité (comme la plupart des journalistes semble t’il) à une projection presse de De l’autre côté du lit. Ce qui m’a fait réagir dans cet article n’est pas les fait que ladite projection presse n’est, ou non, été organisé mais une petite phrase que j’ai pu lire dans le texte. Le critique proteste contre l’absence de projection qui aurait pu lui permettre "de critiquer, voire de railler" le film.

"De critiquer, voire de railler".

Et là, Télérama baisse fortement dans mon estime. "Voire de railler"... Est-ce vraiment là ce que l’on attend d’un critique ? Moi, clairement pas, en tout cas. Si je comprends tout à fait - et suis un des premiers à le faire également - que l’on puisse médire de certains réalisateurs ou films ( Uwe Boll [1], Battlefield Earth ou Beowulf (la version Christophe "Ouais, je sais il est tout pourri mon film..." Lambert)), il y a une sérieuse différence entre rigoler entre copain et écrire un article qui sera lu par des milliers de lecteurs. Car ses quelques mots, "voire de railler" sont malheureusement assez représentatif de la prose critique actuel : si le film est mauvais, on ne dit pas qu’il est mauvais, on le détruit. Littéralement. Lui, le réalisateur, les acteurs. Tous. Les lecteurs ne veulent plus des conseils, mais du sang.

Je ne cherche pas ici à défendre ce film qui avait provoqué la fureur du critique. Je ne l’ai pas vu et ne pense pas le voir pour des raisons de goût. J’ai en revanche vu pas mal de film, plus ou moins bons, et, si j’en parlais, c’était en essayant de respecter le travail de l’équipe du film (du moins je l’espère). La médiocrité d’un film n’est pas pour autant une excuse à la curée car ce genre de critique ne fait que pousser les réalisateurs à des mesures contraires : du simple coup de gueule de réalisateur à l’absence de projections pour les critiques. De la simple dépression du metteur en scène qui décide d’abandonner la réalisation aux réponses plus musclés comme le fameux Uwe Boll qui à défié sur un ring les critiques les plus violents sous l’œil de la caméra...


Notes

[1] Réalisateur d’origine allemande dont 4 des films, prinsipalement des adaptations de jeux vidéo, sont classés dans le Bottom 100 du site IMDB

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