Slumdog millionnaire

Soupçonné d’avoir triché lors de l’émission Qui veut gagner des Millions ?, Jamal Malik est arrêté par la police et sommé d’expliquer comment il peut connaître les réponses qu’il donne. Car un jeune orphelin des bidonvilles de Mumbaï, dont le métier est de servir le thé aux employé d’un standard de hotline, ne peut atteindre le palier de 20.000.000 de roupies sans tricher. Jamal va donc raconter l’étonnante histoire de sa vie, de celle de son frère Salim et de Latika...

Ce que de nombreuses personnes reprochent au film de Danny Boyle, c’est avant tout son manque de crédibilité. Cette histoire d’indien malchanceux est trop grosse. Mais était-ce là le but de ce film ? Irait-on reproché cela à un Petit Poucet ou à un Pinocchio ? Car comme ces deux œuvres, Slumdog Millionnaire est un conte.

Certes, le film donne dans le misérabilisme (la vie des bidonvilles de Dubaï), mais de la même manière que certains contes occidentaux. Faut-il rappeler que les parents du Petit Poucet l’abandonne dans la forêt avec ses frères parce qu’ils ne peuvent les nourrir ? De même, le film est souvent dur, voire violent (les enfants mutilés avant de les envoyer mendier), mais faut-il oublier que dans nos contes parle d’inceste ou d’ogres, de loups, de sorcières voulant dévorer les héros ?

Slumdog Millionnaire

De même, on retrouve souvent dans les contes une figure bienveillante aidant le héros dans sa quête. Le rôle de cette bonne marraine fée est, dans le film, tenu par l’émission de jeu Qui veut gagner des millions ? qui permettra au héros de s’élever au-dessus de sa condition et l’aidera dans sa quête, la recherche de son amour perdu, Latika.

Je ne poursuivrai pas plus loin l’analogie car l’idée est là. Ce film n’est "que" un conte de fée moderne, et doit donc se voir comme tel, condition sine qua non pour l’apprécier. Si vous n’aimez pas ceux-ci passer votre chemin.