Arkhama.free.fr
Port > critiques ciné > OSS 117 : Rio ne répond plus

OSS 117 : Rio ne répond plus

Mon nom Bonisseur de la Bath. Hubert Bonisseur de la Bath

mardi 21 avril 2009

Le plus chauvin des agents secrets est de retour sur nos écrans. Toujours campé par Jean Dujardin et dirigé par Michel Hazanavicius, les nouvelles aventures du héros de Jean Bruce reprennent les recettes du précédent opus. Pour le meilleur ?

1967. Après une mission de plus achevée avec succès, OSS 117 est de retour à Paris où on lui assigne une nouvelle mission : racheter à un ancien nazi une liste de collabos français lors de l’occupation. L’agent secret s’envole donc pour Rio où il est contacté par le MOSSAD. Les israéliens lui proposent de faire équipe afin de capturer le nazi et le microfilm d’un même coup.

Dans un chalet en Suisse, OSS 117 participe à une soirée avec de jolies demoiselles lorsque plusieurs hommes armés font irruption. Malgré les deux mètres qui les séparent, les cinq hommes de main ne réussiront pas à tuer l’espion qui reste pourtant debout en évidence devant eux. Tout l’esprit du film est là, dans cette scène "classique" des films d’espionnage. Si vous adhérez, tant mieux, sinon ce n’est pas la peine d’aller plus loin. Car comme le premier, tout ici est sujet à la parodie : du jeu d’acteur délicieusement kitsch - il faut voir Jean Dujardin, en pleine poursuite, dans un lieu découvert, s’arrêter pour chercher des yeux sa cible avant de repartir de plus belle -, au scénario magnifiquement inepte - la poursuite d’un haut dignitaire nazi réfugié au Brésil. Et c’est principalement ce qui fait la force de ce film, tout comme son prédécesseur. Alors que la majorité des comédies française ne se contente que de faire rire par des dialogues ou des situations, tout ici est au service du rire, de la parodie. C’est avec une joie non dissimulée que l’on s’aperçoit que, pour une fois, la technique n’a pas été laissé pour compte et que le réalisateur ne se contente pas de poser sa caméra pour filmer les acteurs.

Pour ce qui est du personnage, il n’a pas changé. Il est toujours aussi égocentrique, aussi macho et ne comprend toujours rien aux autres cultures. Il a pourtant vieilli et n’est déjà plus à la page. ses costumes, tout comme ses vannes sont dépassés, un drame personnel à percé sa cuirasse apparemment impénétrable et il ne comprend même pas les moqueries et insultes de son collègue américain... Mais son côté incapable et antisémite est contrebalancé par Dolorès, le personnage de Louise Monot, agent du MOSSAD. Les pieds sur terre, son personnage constitue une énigme pour notre héros qui ne comprend pas comment une femme peut ne pas le trouver attirant...

Le film est donc extrêmement plaisant à regarder et réserve un lot de scène qui ont un potentiel certain de scènes cultes (notamment une scène de poursuite dans les couloirs d’un hôpital...).

Bande annonce 1 - OSS 117 : Rio ne répond plus
Teaser 1 - Heinrich Von Zimmel
Teaser 2 - OSS 117 dans la jungle
Partager sur Facebook Delicious Digg! submit to reddit

Salle des cartes | Cabine du capitaine | Site armé par  SPIP | © Arkhama.free.fr