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Troisième humanité

vendredi 2 novembre 2012

Il y a bien longtemps que je n’avais pas lu de livre de Bernard Werber. J’avais, a l’époque où il était sorti, dévoré et adoré les fourmis ainsi que ces suites. Puis j’avais lu d’autre de ses romans avec plus (Le Papillon des étoiles) ou moins (Le Père de nos pères ou L’Ultime secret) de bonheur. J’aurais peut-être du en rester là.

J’aurais peut-être du en rester là car, finalement, je crois que Bernard Werber m’énerve.
Il m’énerve quand il s’auto-cite. Qu’il essaye de construire un univers crédible regroupant tous ses livres, pourquoi pas. Au contraire. Après tout Asimov l’a fait avec brio. La où ça devient gênant, c’est lorsque ses propres romans inspirent des personnages...
Il m’énerve quand, en lisant son roman, on trouve des incohérences énormes ou des personnages agissant pour le moins curieusement. "Au mon dieu, je n’ai pas pu sauver les pygmés du racisme malgré ma promesse ! Allons donc travailler pour les renseignements français sur un projet qui, si il améliore l’espèce humaine, ne résout absolument pas le problème...". De la même manière, je suis profondément agacé lorsqu’un personnage m’apprend que certains événements se sont produits de manière volontaire alors que, 200 pages avant, ce même personnage me disait que cet événement était une tragédie accidentelle...
Il m’énerve lorsqu’il fait des effets de style du genre "elle aspirait des molécules de végétal tabac tandis que l’autre sirotait des molécules de végétal raisin" - je m’excuse je n’ai plu la phrase exacte en tête, mais l’idée est là-, lorsque des personnages ne parlent pas comme des humains, mais comme des livres.
Il m’énerve lorsqu’il a de fausses bonnes idées - faire de la Terre un narrateur, par exemple-, ou lorsqu’il ne va pas au bout des vraies bonnes idées (on suppose qu’il en garde pour les suites).
Il m’énerve lorsque, au fil des pages, j’ai l’impression de relire résumé des événements survenus dans le monde ses dernières années. Tout y passe, Fukushima, le Printemps Arabe, la grève des footballeurs en coupe du monde ou le scandale Zahia.

Alors, il faut être honnête, il y a quand même des bonnes choses dans ce roman et les suites ont un potentiel important.

Car Bernard Werber m’énerve vraiment quand, au bout de plus de 550 pages, je découvre qu’il y aura une suite.

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